BLACK EMANUELLE'S BOX

Séverin, petit éditeur américain spécialisé dans le cinéma érotique des années 60/70, vient de sortir son deuxième coffret BLACK EMANUELLE, incluant, comme le précédent, trois séries B et une compilation de thèmes bien groovys, extraits de trois fameux soundtracks que NICO FIDENCO a consacré à la journaliste la plus nymphomane du cinéma italien.
BLACK EMANUELLE / WHITE EMANUELLE cache le très arty et très abscons VELLUTO NERO, un nudie racoleur pseudo intello tourné en Egypte par le scénariste de FELLINI, BRUNELLO RONDI. Il faut préciser que malgré son retitrage trompeur, ce long métrage assez soigné dans sa photographie, n'a rien à voir avec la série originale dédiée à la reporter noire (l'héroïne s'appelle ici Laura et non pas Emanuelle).
Avec son intrigue dès plus intimiste, ses décors new yorkais flirtant parfois savoureusement avec l'univers des téléfilms seventies un peu cheap, et un budget moindre, le plus pop et plus psychédélique EMANUELLE NERA 2, pour lequel, une fois n'est pas coûtume, LAURA GEMSER cède la place à la pulpeuse novice SHARON LESLEY, diffère lui aussi des sexploitations exotiques tournées par la sculpturale égérie indonésienne.
LA VIA DELLA PROSTITUZIONE, dernier des cinq épisodes de BLACK EMANUELLE tourné par JOE D'AMATO (à noter que tous ces épisodes sont maintenant disponibles en DVD), offre quand à lui une plongée au coeur d'un cinéma d'exploitation, capable de se renouveler ici finalement assez peu, il faut bien l'avouer, par rapport aux précédentes excursions du duo de globe-trotters GEMSER/D'AMATO. Gageons que les inconditionnels de cette série y trouveront de toute façon toujours leur compte, pour une aventure qui, des steppes africaines à la jungle urbaine américaine, tente de jouer une fois encore la carte du dépaysement...
Pour l'aspect technique du coffret, on notera à regret que seul VELLUTO NERO propose une piste son italienne, alternative au doublage anglais toujours très ringard, et on se désolera de constater, que par manque de place, Severin a choisi une fois de plus d'amputer d'un grand nombre de compositions les soundtracks si fabuleux de NICO FIDENCO.
A défaut de proposer de très grands films de genre, ce coffret sympathique aura certainement le mérite de faire revivre aux nostalgiques d'un certain cinéma érotique, les souvenirs enfouis de la période fastueuse des projections de cinéma de quartier.

1 commentaire:

jhalal drut a dit…

hum! j'en garde un assez mauvais souvenir du dimanche soir sur M6!
mais comme je suis consciencieux en matière de sexplo, un visionnage s'impose!
Jhalal