BLAST OF SILENCE

Après MK2, c'est au tour des américains de Criterion de proposer une édition restaurée très fournie de BLAST OF SILENCE (1961 aka BABY BOY FRANKIE), l'occasion pour les retardataires de redécouvrir un des rares longs métrages d'ALLEN BARRON, qui s'inscrira par la suite comme un réalisateur prolifique et chevronné en matière de séries pour le petit écran américain.
Ce thriller très sombre, tourné avec un budget moindre et bénéficiant d'une somptueuse photographie en noir et blanc, nous plonge au coeur des artères palpitantes d'un New York nouvelle vague, sur les traces d'un sinistre tueur à gage. Filmé d'une façon "Cinéma Vérité" qui n'aurait pas déplu à CASSAVETES, jamais auparavant la "Big Apple" n'avait été mise à nue de la sorte, si ce n'est peut être dans la série très justement nommé NAKED CITY.
Au rythme imposé par la voix off du narrateur LIONEL SANDER (qui incarna Max dans la série L'AMOUR DU RISQUE), l'intrigue de ce polar noir oppressant s'écoule jusqu'à son dénouement inéluctable alors que, comme piégé par une mégapole qui semble vouloir l'écraser comme un misérable insecte, notre anti-héros tente de saisir dans son environnement proche la moindre petite parcelle d'humanité restante qui lui permettrait de se racheter finalement une conscience.
Plus qu'un film dont le véritable héros serait la ville, majestueuse, tentaculaire, fascinante, BLAST OF SILENCE est une de ces oeuvres profondément lucides et cruelles qui donnent à réfléchir de façon philanthropique et au visionnage de laquelle on ne ressort jamais totalement indemne...

1 commentaire:

tax attorney san diego a dit…

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